Petits cours de couture - Le tutoriel
« le: 02 février 2018 à 07:55:57 »
Il est évident que la taille de nos chéries les rend très difficile à habiller.

Je vous propose donc un tutoriel de couture, où je tenterai de vous transmettre mes connaissances en ce sujet. Pour préciser cela fait plusieurs décennies que je me couds mes vêtements, et même si maintenant j'en achète des tout faits, pendant plusieurs années je n'ai pas acheté de vêtements. Bon n'exagérons pas, j'achetais mes sous-vêtements. Mais à part ça, je sais faire une chemise, un pantalon - y compris avec pinces, revers et poches passepoilées -, un blouson, une veste, une cape, une jupe, une robe de soirée, du cosplay, et pendant un temps je faisais même du sur-mesure pour mes copines, mais j'ai probablement perdu la main. Quoiqu'il y a 2 ans j'ai aidé mon fils à se faire un cosplay sur mesure...

Ce que je sais je l'ai appris de ma mère qui était couturière de métier, mais qui n'exerçais plus, car dès le premier enfant, à cette époque les femmes restaient à la maison. J'ai donc passé mon enfance à la regarder coudre nos vêtements. Et j'ai une bonne mémoire visuelle.

J’ai choisi d'articuler ce tutoriel en deux sujets séparés mais conjoints : le tutoriel proprement dit, verrouillé en écriture afin qu'il reste compact et lisible, et un autre du même nom mais qui est destiné à recevoir vos réactions, remarques et demandes d'aide personnalisées. Ce qui sera intéressant dans ce second sujet, et qui pourrait potentiellement intéresser la communauté remontera bien évidemment dans le sujet primaire.

Dans un premier temps, je prévois de mettre au programme :
  • les compétences nécessaires ;
  • le matériel nécessaire, le facultatif, le superflu ;
  • la machine à coudre (MàC) et ses accessoires indispensables, et surtout est-elle nécessaire ;
  • l'entretien de la MàC ;
  • les prises de mesures ;
  • les premiers exercices ;
  • retouche ou création, avantages et inconvénients ;
  • les boutons, boutonnières et leurs alternatives ;
  • utilisation d'un patron ;
  • adaptation d'un patron du commerce à la taille de nos chéries ;
  • fabrication d'un mannequin ;
  • création de patrons sur mesure incluant la prise de mesures ;
  • et pour le reste ce sera selon vos demandes...

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« Modifié: 05 février 2018 à 10:39:14 par jacrenne »
En réalité mon prénom est Daniel, et je préfère qu'on s'adresse à moi par mon prénom et non mon pseudo.

Les compétences nécessaires
« Réponse #1 le: 02 février 2018 à 08:07:47 »
J'ai lu sur un autre forum que pour pouvoir coudre à la machine il fallait d'abord savoir coudre à la main. Non seulement je ne suis pas d'accord, mais je dirais que c'est plutôt le contraire.

Est-ce qu'on vous a dit un jour qu'avant de prendre une perceuse électrique en main il fallait savoir faire un trou dans un mur avec un marteau et un tamponnoir ?

Les vraies questions concernent vos capacités à effectuer un travail méticuleux, votre patience et bien évidemment votre habileté à faire des choses manuellement. Et même si vous n'êtes pas au top sur un ou plusieurs de ces points, vous y passerez plus de temps et de sueur et de jurons, mais pour l'amour de votre belle vous y arriverez.

J'ai appris à coudre à mon fils à la machine directement, il avait environ 14 ans. Le jour où il lui a fallu faire une réparation manuelle, genre bouton ou ourlet à recoudre, il n'a eu aucune difficulté.

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En réalité mon prénom est Daniel, et je préfère qu'on s'adresse à moi par mon prénom et non mon pseudo.

Le matériel nécessaire
« Réponse #2 le: 02 février 2018 à 08:21:13 »
Personnellement, je dirais même indispensable, que l'on couse à la machine ou à la main.

Les photos vont arriver progressivement.

Un centimètre de couturière - oui je sais ça fait plus qu'un cm, ça en fait même 150, mais un mètre ruban fait aussi plus qu'un mètre - en tout cas c'est comme ça que ma mère disait.
 

Préférez ceux qui ont une graduation dans un sens d'un côté et dans l'autre de l'autre côté, ça évite de devoir retourner le centimètre 3 fois sur 4.

Un jeu de ciseaux :
 - les ciseaux à broderie, les tout petits, indispensables pour aller défaire une couture ratée dans un recoin inaccessible ;
 - les ciseaux de couturière standards, de même forme mais un peu plus grands - je m'en sers peu mais si je les utilise c'est que rien d'autre ne peut faire le boulot ;
 - des ciseaux à découper le tissu, d'une forme asymétrique, pour pouvoir couper le tissu en faisant glisser les ciseaux sur le plan de travail, sans soulever le tissu, point très important ;
 - les 4e, les ciseaux à cranter ne sont pas nécessaires, mais je n'avais pas envie de faire une photo spécialement pour eux. Ils cependant bien pratique pour les arrondis, et le tissu s'éffiloche nettement moins vite.

La façon de tenir ses ciseaux à découper :
 

La lame du ciseau supérieur et la poignée du ciseau inférieur restent en permanence en contact avec le plan de travail. Donc pas sur le plateau en verre de la table du salon.
Attention ! Ne pas utiliser ces ciseaux pour couper autre chose que du tissu. Couper ne serait-ce que du papier avec va les désaffuter. N'oublions pas que le papier, même si c'est une très faible épaisseur, est constitué de fibres de bois, donc matériau ligneux, alors que le tissu est fait de matériaux non ligneux.

Un découd-vite : ça peut sembler gadget mais c'est monstrueusement efficace, je l'utilise dés que j'ai la moindre couture à défaire.
 
Particulièrement utile pour ceux qui voudront retoucher un vêtement acheté. On glisse la partie avec la petite boule rouge entre les deux morceaux de tissu à découdre, le long de la couture. Ensuite on pousse le long de la couture et ça coupe le fil. Très rapide, mais attention à ne pas aller trop vite, on a vite fait de déraper et de couper aussi le tissu.
Le capuchon sert à prolonger l'outil pour une meilleure prise en main. Ensuite il faut retirer tout le fil qui a été coupé avant de coudre à nouveau. Personnellement je gratte avec l'ongle.

Un paquet d'aiguilles à coudre assorties - je ne pense pas qu'il soit utile de faire une photo.

Une bobine de fil à bâtir.
 
Personnellement je ne m'en sert pas, je couds quasiment sans bâtir, ou alors avec des épingles (voir ci-dessous).
En fait si, je m'en sert, mais pour faire les filetages des bourdons de mes cornemuses.  Nan, rigolez pas, c'est vrai !

Bâtir ça veut dire assembler les deux pièces de tissu en les cousant sommairement à la main et à larges points, de façon à ce que le tissu reste bien en place pendant la couture à la machine (ou à la main). Ensuite on retire le bâti.

Un paquet d'épingles à bâtir - celles qui ont une tête en pâte de verre coloré.
 
Ici elles sont sur un petit accessoire fort pratique, le porte-aiguille ou porte épingle, que l'on se clipse au poignet qui ne tient pas l'aiguille ou l'épingle, comme ça on les attrape et on les range très vite. Pas absolument indispensable mais tellement pratique ! On en trouve des tout plastique sur les marchés sur les étals du style "tout à 1 €" mais celui-ci se trouve en mercerie et coûte environ 15 €.
J'ai modifié le mien pour avoir la partie bracelet amovible, et j'ai collé un bout de velcro sur le dessus de ma machine à coudre, je trouve cet emplacement plus pratique quand je couds. Par contre quand je bâtis je le porte au poignet.
 
Il y a deux écoles pour le bâti aux épingles. Ceux qui préconisent de placer l'épingle perpendiculairement à la couture, comme ça on peut retirer les épingles une fois que tout est fini. Je n'aime pas, j'ai déjà cassé des aiguilles sur des épingles. Et ceux qui, comme moi, préfèrent les mettre dans le sens de la couture, en les retirant juste avant qu'elles n'arrivent sous l'aiguille. Cette méthode impose de les mettre dans le bon sens, la tête vers soi pour ne pas buter sur le pied de biche quand on les retire.

Une craie tailleur, voire plusieurs. La couleur bleue est celle que j'utilise le plus, c'est celle que je trouve la plus lisible sauf bien évidemment sur du tissu bleu, auquel cas je prend de la blanche. Les autres couleurs ne m'ont jamais convaincu, mais là c'est affaire non de goût mais de réception de l’œil. Ce qui explique qu'elle soit en si mauvais état sur la photo, alors que la jaune est comme neuve, puisque je ne m'en sert quasiment jamais.
Il y a aussi des crayons dont le capuchon fait office de pinceau pour retirer les traits de craie (elle s'enlève tout simplement en frottant) mais je n'aime pas du tout, je trouve que ça ne fait pas de traits assez visibles.

Pour tracer un arrondi on utilise les coins, qui comme par hasard sont eux aussi arrondis, et pour les traits droits la partie... Devinez  :)

Pour tracer un trait droit, pas besoin de règle, on tient la craie comme sur la photo ci-dessous, on la pose sur le tissu au point de départ du trait, on regarde le point d'arrivée et on trace, sans regarder sa main. Elle suivra l’œil. Il faudra peut-être un peu d'exercice.

L'étui comporte une petite partie métallique dans le couvercle permettant d'affuter la craie.

Un rouleau de papier patron.
 
C'est un papier qui fait un mètre de large, qui a la transparence du papier calque, donc permet de dupliquer des patrons, qui peut se repasser pour le défroisser, et qui peut s'assembler aux épingles (mais je préfère de l'adhésif du type protection pour peinture). Comme ça on peut faire un essayage. Sur un humain qui se tient debout sans problème, c'est facile. Pour une poupée qui, même si elle peut tenir debout, est facilement déséquilibrée, je vais vous concocter un tuto pour faire un mannequin de couture sur mesure pour pas cher (parce que sinon ça vaut au moins 125 €) !

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En réalité mon prénom est Daniel, et je préfère qu'on s'adresse à moi par mon prénom et non mon pseudo.

Le matériel facultatif
« Réponse #3 le: 02 février 2018 à 10:18:09 »
Pas obligatoire, donc, mais pas forcément très cher et qui parfois simplifie grandement le travail.

L'enfile aiguille

Indispensable pour ceux qui, comme moi, ont la vue qui baisse mais qui trouvent que les lunettes c'est casse-pied.
 

Il y a aussi un petit pinceau sur la photo, prenez celui que vous voulez du moment qu'il a les poils assez raides. C'est ça la gomme à craie tailleur.

Les pinces à bâtir et la colle à bâtir

Les pinces
Très pratique, plus rapide que les épingles, leur semelle comporte des graduations, j'aime beaucoup surtout quand je travaille du tissu élastique tel que le jersey. Un peu onéreux, car il vaut mieux acheter d'office une boîte de 50.
 

La colle
Très pratique aussi, j'aime particulièrement pour positionner un écusson à coudre sur un blazer par exemple, car l'épaisseur de l'écusson, et surtout sa rigidité, rendent l'utilisation des autres façon de bâtir assez délicate. Mais on peut faire plein d'autres types de bâti, bien entendu. Elle sèche en quelques secondes et est absolument invisible.

Les boutons pression, et leur pince à sertir
 

Il en existe de différentes tailles et couleurs, voire des finitions tissu.
Idéal pour ceux qui ont peur des boutonnières et boutons... Mais pour moi c'est moins joli, sauf si le style du vêtement s'y prête.

Les roulettes

Ce n'est probablement pas le bon terme, mais j'appelle ça comme ça.
 

La roulette métallique sert à tracer sur du papier patron. Idéal pour relever un patron à partir d'un vêtement existant. Vous placez un tissu assez épais (genre plaid) sur votre plan de travail. Par dessus vous posez votre papier patron, et enfin le vêtement, bien lissé bien à plat. Et vous suivez le contour de la pièce de tissu avec la roulette. Ensuite vous découpez selon le pointillé. Plus pratique qu'un crayon à mon avis.

La seconde sert à tracer des traits parallèles. Il y a une partie amovible qui comporte un petit bidon que l'on rempli de craie tailleur en poudre (qui se trouve dans les deux bidons plus grands à côté). Elle comporte dans sa partie inférieure une petite roulette crantée qui permet de réguler l'écoulement de la poudre.

Pour comprendre son intérêt il faut savoir qu'il y a deux écoles chez les marchands de patrons : la largeur des coutures est comprise dans le patron, ou non. Dans le second cas on règle l'écartement à la valeur désirée, et après avoir reporté le patron sur le tissu, on suit ce trait pour tracer la couture. Personnellement je ne l'utilise pas, j'ai appris depuis le début à tracer à main levée, mais c'est fun comme gadget.
En réalité mon prénom est Daniel, et je préfère qu'on s'adresse à moi par mon prénom et non mon pseudo.

La machine à coudre
« Réponse #4 le: 02 février 2018 à 10:28:55 »
Est-elle indispensable ?

Tout dépend de ce que vous voulez faire. Si vous n'avez que quelques retouches occasionnelles parce que votre chérie a un gabarit compatible avec les canons de la mode,et que vous trouvez facilement des vêtements quasi à sa taille, elle n'est pas nécessaire. Mais bien pratique.

Dans tous les autres cas, si voulez la voir bien habillée et que vous n'avez pas de couturière peu curieuse sous la main, je crains qu'il ne vous faille vous investir dans cette dépense supplémentaire, et apprendre à l'utiliser. Mais imaginez la fierté que vous aurez à lui offrir un vêtement que vous aurez fabriqué vous-même (sans doute laborieusement, ce qui en rehausse encore la valeur sentimentale !).

En ce qui me concerne, je suis né dans une maison où il y avait un chat et une MàC. Quand j'ai eu mon chez moi, j'ai eu un chat et une MàC. Quand mon fils a eu son chez lui, devinez ce qu'il a eu ? Bon, c'était trop facile... Un jour je vous montrerai ce qu'il est capable de faire. Il s'est fait une cape à capuchon réversible bicolore avec fermeture à brandebourg, en satin Duchesse. Et une chemise à jabot et manchettes en crêpe noir lourd. Il avait 16 ans. Papa est bon professeur semble-t-il 

Choisir sa machine

Surtout, surtout, ne pas acheter de MàC hard-discount. Les marques Lidl et Aldi sont conçues pour durer le temps de la garantie, 3 ans, et c'est tout !

Au bout de ce délai elles tomberont en panne, et le réparateur vous dira que ce n'est pas réparable. Si je me souviens bien de ce m'avait dit un concessionnaire Singer, la pièce qui va casser est une pièce démontable sur les machines de marque, donc changeable. Mais pas sur ces machines.

Le budget

Inutile de mettre trop cher, sauf si vous prévoyez de broder son prénom ou des petits coeurs (ou des grenouilles roses à pois bleus si vous préférez), auquel cas il vous faudra la gamme supérieure. Sinon une machine de base est largement suffisante.

Mais choisissez une marque connue.

Où acheter et quelle marque ?

Comme la réponse à ces deux question est liée, j'ai groupé.

Personnellement je n'irai jamais acheter une MàC en grande surface. Cherchez plutôt autour de votre domicile un concessionnaire d'une grande marque. quitte à faire quelques dizaines de km.

Et là je dis : Attention ! Surtout pas Singer. C'était une bonne marque marque mais elle a été rachetée par un fond de pension américain et depuis c'est de la cochonnerie, donc évitez absolument !
Sinon, peu importe la marque. Pfaff, Bernina ou autre, peu importe si vous débutez. Elles sont toutes bonnes, mais les inconditionnels de l'une ou l'autre marque vous diront tous que la leur est plus solide, mieux conçue, etc. En gros c'est comme la bagnole.  Et ensuite vous non plus vous ne voudrez plus jamais changer de marque.

Ceci dit un réparateur d'une mercerie qui vend des Bernina m'a dit que c'est cette marque la meilleure à son avis et qu'il n'en répare quasiment jamais. Mais c'est cher, alors il dit que la sous marque Bernette, fabriquée par les mêmes, est largement suffisante pour uin débutant, et elle ne coûte que 300 € environ

Plusieurs avantage à acheter dans une mercerie :
 - vous aurez affaire à un pro spécialisé uniquement dans cette marque, qui sait utiliser à fond le produit et en plus sait le réparer, car il a normalement été formé par la marque pour ce faire ;
 - il saura donc vous conseiller utilement quant au choix du modèle ;
 - last but not least : il vous la réparera rapidement en cas de besoin, il n'a pas besoin de la retourner à l'usine, ce que ne sait pas faire une grande surface.

Les consommables

Hé oui une MàC ça consomme, non seulement du fil, mais des aiguilles. Car vous allez en casser, je vous préviens tout de suite.

Pour les aiguilles, ne mégotez pas, prenez celles de la marque. Je n'ai jamais eu que des déboires avec les aiguilles compatibles. D'après mes essais, chaque marque les fait d'une longueur très légèrement différente, ce qui fait que soit ion rate des points, le fil casse, l'aiguille casse...

Tant que vous ne saurez pas régler la barre d'aiguille comme un pro, ne prenez pas de risques.

Les aiguilles sont de plusieurs tailles (comprendre diamètre). Personnellement je n'utilise pas les plus fines, elles cassent trop facilement et je ne travaille pas de tissu assez délicat pour en avoir besoin. On peut les acheter soit en petite boites de tailles assorties, soit en boites de taille unique. Je préfère la seconde solution, je prend une boite de taille 2 3 et 4 (en considérant que la taille 1 est la plus fine).

Et j'ai aussi une boite d'aiguilles à jersey de taille moyenne. En effet, le jersey, qui est un tissu élastique, ne peut pas se coudre comme un tissu ordinaire. Tout d'abord il faut que la couture soit élastique, donc il faut que la MàC sache faire ça. Mais il faut aussi que l'aiguille pique entre les mailles du tissu, et non au travers des fils, pour que le tissu reste élastique. Donc obligation d'utiliser des aiguilles avec une pointe arrondie adaptée.

L'entretien

Il vous faudra la lubrifier de façon régulière, pas aussi souvent que vos chéries mais aussi surtout pas avec le même produit. 

Si vous avez acheté au bon endroit, le vendeur vous aura proposé la burette d'huile de la marque. Prenez sans hésiter, vous trouveriez peut-être moins cher ailleurs, mais saurez-vous exactement quel type d'huile acheter ? De plus le jour où devrez l'emmener en révision vous pourrez dire que vous n'avez utilisé que la bonne huile.

Normalement la notice de la MàC vous dit les fréquences de lubrification. En gros moi je dis un an, plus une petite couche de rab par précaution à chaque fois qu'il faut la re-synchroniser.

Prévoyez aussi un petit pinceau au poil un peu dur (genre les promos hard-discount) d'une largeur de + ou - 1 cm. Quand vous la graisserez profitez-en pour dépoussiérer, c'est fou la quantité de peluches qui vont se fourrer sous le capot.

La synchronisation

Pour comprendre ce que c'est il faut savoir comment fonctionne une MàC.

Il y 2 fils pour faire une couture. Le fil de la bobine est entrainé par l'aiguille qui effectue un mouvement rectiligne alternatif vertical. Le fil de la canette est entrainé par le crochet qui effectue un mouvement circulaire continu horizontal. Quand l'aiguille a traversé le tissu, le crochet vient attraper le fil de la bobine, et lui fait faire un tour avec le fil de la bobine, ce qui fait qu'ils se retrouvent croisés.

Vous comprendrez que pour que ça puisse marcher, il faut que le crochet passe devant l'aiguille à un moment bien précis, et qu'à ce même moment l'aiguille doit se trouver à une hauteur bien précise, sinon ça n'attrape pas le fil, et on a ce qu'on appelle un point de manque. c"est encore plus sensible quand on fait du point zigzag, car le décalage de l'aiguille accentue le décalage aiguille crochet. Donc si vous avez des points de manque en faisant du point zigzag, vous saurez pourquoi.

Comme les réglages doivent se faire au micro-poil près on ne peut pas avoir de liaison rigide. La seule solution c'est une vis qui fait pression entre la barre d'aiguille et le mécanisme d'entraînement, et idem pour le crochet. Tant qu'on coud du tissu léger tout va bien. Mais avec du tissu plus épais, typiquement un ourlet de jean (3 épaisseurs) l'aiguille va plus peiner à traverser le tissu, et au bout d'un moment la vis de réglage va glisser, et la machine sera désynchronisée. Coût de la resynchronisation : environ 60 €. Donc je vous ferai un petit tuto sur ce point aussi, ce n'est pas bien compliqué, il faut juste être précis et avoir de bons yeux.

« Modifié: 02 février 2018 à 10:49:39 par jacrenne »
En réalité mon prénom est Daniel, et je préfère qu'on s'adresse à moi par mon prénom et non mon pseudo.

Les prises de mesures
« Réponse #5 le: 05 février 2018 à 10:36:07 »
Comme c'est un travail que vous allez devoir faire avec vos belles, et pour lequel vous allez devoir prendre des notes, je vous ai préparé un PDF, que vous pourrez imprimer. Conservez le tableau des mensurations précieusement, il vous servira pour faire vos patrons, et notamment le patron de base, à savoir un chemisier pour commencer, puis une jupe droite, que l'on appelle jupe crayon.

*Prise de mesures.pdf

Si vous pouvez m'envoyer vos relevés, avec la référence de la miss (stature-bonnets suffisent en général à définir le corps, et la tête n'a pas d'influence sur le patron), je pourrai moi aussi de mon côté travailler dessus, et en plus ça alimentera la base de données que j'ai commencé à préparer.

Et surtout dites-moi si mes explications sont claires, ou si je dois approfondir certains points.
« Modifié: 05 février 2018 à 10:40:38 par jacrenne »
En réalité mon prénom est Daniel, et je préfère qu'on s'adresse à moi par mon prénom et non mon pseudo.

Retouche ou création, avantages et inconvénients
« Réponse #6 le: 07 février 2018 à 07:07:31 »
Je pense que ce qui va guider votre choix, c'est la taille de votre chérie. Plus elle sera réaliste et plus vous trouverez des vêtements qui nécessiteront peu de retouches, voire pas du tout. Les miennes mesurent 155 cm, mais elles sont vraiment minces, donc même du S voire XS est parfois trop grand, surtout pour les hauts. Pour les jupes, par contre je n'ai quasiment pas de problèmes, j'ai juste besoin de rajouter une ceinture pour resserrer la taille, ou encore mieux faire des pinces. Mais je ne trouve pas tout ce que je veux, donc je vais être obligé de passer aussi par la phase création.

Mais pour une doll plus petite et avec une poitrine avantageuse, à mon avis, pas moyen d'y couper, il va falloir partir de zéro. Comme elles sont correctement proportionnées par ailleurs, d'après les photos que j'ai pu voir, ça simplifie les choses, il suffit de trouver un patron qui plaise, et de le réduire. Pour ça, soit scanner et logiciel de retouche d'image, soit réduction manuelle au pantographe. Je me demande si la seconde version ne serait pas la plus simple...

De toute façon, le premier travail à faire sera de réaliser le patron de base, à partir du tableau des mensurations. Ce sera l’objet d’un autre message, car je n’ai pas fini d’étudier ce sujet.

Pour les retouches, il suffira de placer ce patron sur le vêtement et tracer sur le tissu l'emplacement des coutures à faire. Pour l'option réduction de patron il permettra de vérifier que la réduction est correcte et éventuellement de la rectifier.
En réalité mon prénom est Daniel, et je préfère qu'on s'adresse à moi par mon prénom et non mon pseudo.