Amateur découvrant l'univers ultra ludique de la Doll (j’ai bien écris ludique et non lubrique !), je viens de recevoir une Doll généreusement offerte pour un projet de recyclage de poupées perdues pour l'homme, au bénéfice de la sauvegarde des bêtes à plumes ! j'entends par là « d'ex-sexdolls » plus du tout en état de fonctionner de par leur aspect extérieur comme de par leur état mécanique général pour les transformer en "épouvantails de luxe" à renards... (autant rendre un épouvantail agréable à regarder non ?)
Cette pauvre "poupée sexuelle" était véritablement une vision d'horreur lorsqu'elle est sortie de son carton ! et je vous épargne la photo fixant ce grand moment de solitude par respect pour elle… (moi qui adore les surprises, j'étais servi...) Je n'allais pas faire non-plus le difficile vu que l'on me donnait gracieusement cet article qui serait de toute façon parti tout droit à la déchetterie...
Non seulement le corps était en large partie déchiré au niveau des articulations des bras et des jambes mais le TPE (bien entendu tâché) avait également commencé à moisir sur la quasi totalité de la surface et je ne vous parle pas non-plus de l’odeur... bref, un véritable cauchemard de 35 kg qui ne tenait pas non-plus debout vu que les articulations étaient mortes...
Prenant mon courage à deux mains j’ai alors entrepris de découper « la bête » avec différents couteaux de cuisine comme dans les films d'horreur (le sang en moins). Cette enrichissante expérience m'a dans un premier temps permis de découvrir le fonctionnement de la partie cachée de la Lune (le squelette métallique articulé qui gouverne les postures et les mouvements de la Doll) et de comprendre toute l’importance de la délicatesse dont il faut faire preuve à chaque fois que l’on manipule une Doll ! (avis aux hommes trop pressés et aux sapajoux !)
Ce travail terminé, j’ai également pu me rendre compte que les articulations desserrées pouvaient plus ou moins se réparer avec l’aide de clefs à mollettes et plus certainement encore en réalisant de petits points de soudure aux endroits stratégiques… permettant ainsi de rendre une position verticale rigide au mannequin ou de restaurer la tenue en suspension des bras et des avant bras ! Cette opération a certes été rendue possible assez facilement de par le fait que la totalité du TPE avait préalablement été retiré, mais bon, en attendant mon mannequin tenait à nouveau debout sur ses deux pattes arrières et c’était là une grande avancée pour la suite de mon projet !
Comptant habiller le mannequin avec des vêtements amples pour lui redonner un certain volume et lui rendre un aspect humain, je conservais néanmoins les avant-bras avec le TPE ainsi que le cou qui devaient dépasser des vêtements pour plus de réalisme…
En passant à la restauration de la tête de la Doll, je me rendais également compte des outrages du temps provoqués par les frottements contre le pauvre visage qui était devenu affreusement rappé et rugueux. Cherchant une solution pour le restaurer j’expérimentais alors avec bonheur de le chauffer au décapeur thermique en pratiquant de petits mouvements circulaires plus ou moins rapprochés des zones abimées (tout en préservant les yeux de la chauffe) et je découvrais que le TPE retrouvait non seulement un aspect lisse et propre mais qu’il prenait également une très jolie couleur de bronzage… (attention car une fois chauffé et remodelé il faut laisser reposer la pâte comme disent les boulangers…)
Résultat des courses, une Doll à moitiée sauvée pour le nouvel usage que je comptais lui donner (le TPE étant dans un premier temps mis de côté dans l’idée de peut-être l’utiliser par la suite pour un autre projet) et un mannequin considérablement allégé qu’il était dès lors possible de transporter ultra facilement d’un point à un autre et de laisser en poste même sous les intempéries à condition de protéger la tête…
Le résultat le voilà en photo et en situation (Diane chasseresse à son poste à renard) ou (une fleur parmi les fleurs !) il aurait été dommage de jeter cette beauté à la déchetterie :